Ep1 : Le ring de Limoilou

Un territoire de sous-sols d’église, de centres communautaires et de salles de seconde zone. Un territoire où se dressent des rings de lutte et où la foule s’exalte des acrobaties des combattants. Un territoire qui vibre des impacts entre les corps des pugilistes.

Cette semaine, « Le ring de Limoilou ». Alors que les ligue de luttes indépendantes font rarement long feu, à Québec, dans le quartier populaire de Limoilou, la North Shore Pro Wrestling, la NSPW, fête ses 14 ans. À quoi doit-elle sa longévité ? Quelle est la nature de la relation singulière entre les spectateurs et les lutteurs ? Et comment cette relation évolue-t-elle en fonction du lieu où l’on combat ?

Un reportage de Paul Fontaine.

Ep2 : De Percé, l’antitourisme

À l’écoute d’histoires de voyages de voyageurs qui reviennent chez eux. Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage. Et loin derrière, comme en écho, des histoires de ceux et celles qui restent, qui restent là où les autres ne font que passer.

Aujourd’hui, « De Percé, l’antitourisme », un contre-discours qui voyage peu, mais qui a pris racine là où le tourisme québécois est à son paroxysme, en Gaspésie. Phénomène méconnu mais indissociablement lié à l’émergence d’une industrie touristique, l’antitourisme est-il une solution viable aux problèmes posés par la présence excessive de touristes ?

Un reportage de Renaud Chicoine-McKenzie

Ep3 : Le myrique, l’allié des dunes

« Les îles de la Madeleine sont vouées irrémédiablement à la destruction totale » écrivait déjà en 1921 le frère Marie Victorin. Par cette formule brutale et sans appel, il constatait la vulnérabilité des beautés de l’archipel et mettait en lumière la menace existentielle que représente l’érosion côtière.

Pour lutter contre l’érosion côtière qui s’accélère chaque année, le myrique des Îles, un petit arbuste indigène et méconnu, pourrait jouer un rôle plus grand que nature. C’est l’espoir qui anime le Madelinot et herboriste Yves Leblanc, plus de 100 ans après les funestes prédictions du frère Marie Victorin.

Un reportage de Paul Fontaine.

Ep4 : Un archipel en forme d’hameçon

En mai 2022, une suspension des pêches au hareng et au maquereau dans le golfe du Saint-Laurent a été instaurée par Pêche et Océans Canada, seulement quelques jours après la livraison des permis de pêche. Le mécontentement a alors exposé des différends profonds entre l’organe gouvernemental et les pêcheurs dont il encadre les activités. Mais avec les changements climatiques, la mer se réchauffe, empirant le sort des espèces que la surpêche des années 70 et 80 a ravagées.

La pêche n’a pas le choix de changer, mais comment ces changements s’opéreront-ils et qui laisseront-ils derrière?

Des Îles-de-la-Madeleine, « Un archipel en forme d’hameçon », dont Renaud Chicoine-Mckenzie nous rapporte les témoignages d’une génération de pêcheurs qui a tout à perdre.

Ep5 : Le silence après la cantine

Telle une aquarelle sans cesse repeinte, le territoire québécois revêt des couleurs qui muent au gré des saisons. Dans son ciel, les oiseaux migrateurs vont et viennent, alors qu’au sol, les pelages passent du brun au blanc et du blanc au brun.

Et un peu partout sur les routes du Québec, sur les abords de la 138 et de la 132, près d’un quai ou d’un chemin de fer, des casse-croûtes suivent l’alternance des saisons. Ouverture au printemps et fermeture à l’automne. Entre les deux, imperceptible pour ces travailleurs des cantines, le temps se contracte dans la succession des 12 heures de labeur quotidien.

Cette semaine, « Le silence après la cantine », les histoires de restaurateurs à l’approche de la fermeture saisonnière.

Un reportage de Renaud Chicoine-McKenzie.

Ep6 : L’été naturiste

Le territoire qui nous habite, qui nous habille. Notre peau est un territoire qu’on oublie, un territoire qu’on cache et qu’on dévoile au gré de codes, des règles. Une étendue partagée et naturelle et qui pourtant, polarise. Le territoire auquel on s’intéresse aujourd’hui, c’est celui du corps, et de ce qu’il devient lorsqu’à découvert.

Cette semaine, « L’été nudiste ». Nous vous amenons là où on se met à nu, là où entre le territoire et le corps, il n’y a plus rien : un camp naturiste. Nous y rencontrons des gens animés par une envie de se rapprocher de la nature, choisissant un mode de vie empreint de liberté… mais qui implique aussi son lot de règles.

Un reportage de Florence La Rochelle

Ep7 : Une ligue pour tous

Un territoire comme un terrain de jeu comprend des règles, dites et non dites. Des équipes se forment, des buts s’érigent, et le coeur se met de la partie. Le sport, pour les membres de la communauté Queer, c’est à la fois un espace d’épanouissement et un privilège inaccessible. De vieilles règles sociales en dictent encore trop souvent le caractère masculiniste.

Pour combattre la violence et l’exclusion qui en découle, MJ Déziel a pris les choses en main et a créé Juke FC, une ligue de soccer queer.

« Une ligue pour tous », dont Ophélia Poisson-Vecchio relate les origines.

Ep8 : L’avenir incertain de la médecine équine

Qu’est-ce à dire de la relation qui unit l’humain au cheval si ce n’est de la confiance sincère et de l’affinité profonde qui en tissent les liens? Mais dans le Pontiac, une région sise aux confins de l’Outaouais tout près de l’Ontario, cette liaison est mise à rude épreuve.

Alors que la pénurie de vétérinaire sévit à la grandeur du Québec, le Pontiac, lui, souffre. Depuis le printemps 2022, plus aucun vétérinaire équin n’est établi dans la région et déjà plusieurs chevaux en subissent les conséquences, voire en meurent.

La santé mentale des vétérinaires est au cœur d’une situation confuse où s’amalgament la pénurie de main-d’œuvre et l’épuisement professionnel, d’une part, mais aussi le bien-être animal et la protection du français.

Un reportage de Renaud Chicoine-McKenzie.

Avertissement : Il sera question dans cet épisode de suicide. Si vous ou un de vos proches ressentez le besoin de parler de votre situation, nous vous encourageons à communiquer avec la ligne d’aide 1-866-APPELLE (277-3553).

Ep9 : Au front écologique, à l’orée des bois

Le territoire compte pour ses habitantes et ses habitants. Et au niveau régional, au niveau local, cet attachement se sent, il se voit.

Ce qu’on observe, ce qu’on entend un peu partout sur le territoire du Québec, c’est le désir d’autonomie des municipalités. Toutefois, elles se butent à des contraintes économiques et humaines qui les limitent dans leur champ d’action.

Cette semaine et pour les deux suivantes, nous vous proposons « Pouvoir et contraintes, au cœur du territoire municipal », une série de reportages sur le monde municipal dans ce qu’il a de plus concret.

Pour le premier épisode de cette mini-série, nous vous emmenons à Sainte-Anne-des-Lacs, dans les Laurentides.

Voici « Au front écologique, à l’orée des bois », un reportage de Renaud Chicoine-McKenzie.

Ep10 : L’adaptation de l’Érable

Pour le second volet de notre mini-série « Pouvoir et contraintes, au cœur du territoire municipal », nous vous emmenons dans l’univers de l’adaptation aux changements climatiques.

Une véritable valse de consultations publiques se déroule à l’heure actuelle dans différentes MRC du Québec. Pour se préparer aux impacts des changements climatiques et pour en percevoir les premières manifestations, les élu.es régionaux tendent l’oreille aux savoirs et aux préoccupations de leur population.

Et l’un des buts projetés de ces exercices est d’avoir accès à la connaissance vernaculaire et à l’expérience concrète de celles et ceux qui habitent le territoire.

Voici « L’adaptation de l’Érable », un reportage de Paul Fontaine.

Ep11 : Villes et fractures, le claim de la discorde

Pour le troisième et dernier volet de notre mini-série « Pouvoir et contraintes, au cœur du territoire municipal », il sera question d’exploitation minière.

Le sous-sol du sud du Québec est l’objet de nombreuses prospections, car il est riche en métaux essentiels à la transition énergétique. Et en surface, cela se voit par la multiplication des titres miniers. Certaines municipalités s’en inquiètent, alors que d’autres s’en réjouissent.

D’une part, le souci de préserver du territoire et les activités qui s’y déroulent. D’autre part, le désir d’un essor économique et la quête de vitalité qu’il représente. Et entre les deux, aussi difficile à dénicher qu’un filon d’or, l’acceptabilité sociale.

Voici « Villes et fractures, le claim de la discorde », un reportage de Renaud Chicoine-McKenzie.

Ep12 : La couverture régionale avec Marie-Ève Martel

Marie-Ève Martel est l’une des journalistes qui a vécu de près l’évolution du journalisme régionale de la dernière décennie. Elle est également l’autrice d’Extinction de voix, Plaidoyer pour la sauvegarde de l’information régionale.

Quelle relation les élus régionaux entretiennent-ils avec les journalistes? Est-ce que les médias nationaux s’intéressent suffisamment aux enjeux locaux? Et l’accès à l’information, comment se porte-t-il en région?

C’est un aperçu des questions abordées en circuit fermé entre Marie-Ève Martel et Renaud Chicoine-McKenzie.

Ep13 : Le chemin creusé par des géants

La rivière Péribonka, qui déverse son flot dans le lac Saint-Jean, est aujourd’hui l’objet d’un projet d’aire protégée. Toute activité industrielle sera interdite aux abords d’un segment de la Péribonka, afin de favoriser la sauvegarde du caribou forestier, de laisser intactes des vieilles forêts et de surtout permettre le développement d’un écotourisme responsable.

Pour l’industrie forestière, qui est omniprésente dans la région, cette aire protégée représente avant tout une perte de bois exploitable. Entre tractations politiques et coupes intempestives, le lobby forestier est prêt à jouer gros pour défendre ses intérêts.

Un reportage de Paul Fontaine.

Ep14 : À l’écoute du caribou

À l’écoute des murmures de plus en plus feints des esprits du monde. À l’écoute du chœur des espèces, en dépit des voix qui fléchissent, de plus en plus nombreuses. Coupés de la terre, de la mer et des bois, nous nous replions comme par réflexe sur la raison et la science comme approche à la nature. Mais il existe une autre voie, souvent négligée, et ses chemins sont gravés dans notre histoire comme sur le territoire ; ils forment des ponts entre nos esprits et les esprits du monde.

Aujourd’hui, « À l’écoute du caribou » : les voix de trois guides pour un rapport spirituel à l’écologie. Les traditions catholiques, séculaires et autochtones se côtoient depuis longtemps au Québec, mais seule celle des premiers peuples a toujours regardé le monde en face, avec une déférence que le monde Occidental – soit-il religieux ou athée – s’empresse aujourd’hui d’apprendre.

Un reportage de Renaud Chicoine-Mckenzie.